Génération Pluton

19.7.06

Guerres de naguère


Dehors, le soleil jette son dard ardent,
Et ici, dedans, j'ai le coeur qui gèle.
Mon horizon s'est éteint, tremblements,
Qui naguère vécut dans cet espoir frêle.

Pions de guerre, passions sans fins,
De tout temps, jetés sur les routes,
Fonceurs d'une cause sans lendemain,
Ames damnées qui en causa la déroute.

Je dédie ce texte à tous ces sans-coeur,
Qui pensaient que le bien de l'Humanité,
Se construit par la force des rancoeurs
Et par de sales besognes, quelle vanité !

De leur bien funeste passage,
Qu'ont ils laissé en héritage ?

-LAH- (03/01/05)
Image - Picasso, Guernica

Houlala ! Ma qué calor !

Cher(e) Internaute,

le thermostat s'est coincé sur beau fixe, personne ne s'en plaindra, personne si ce n'est (peut être):

- les ceux qui se plaignent constamment de quand qu'il pleut ou de quand qu'il fait chaud (et je ne vise même pas les agriculteurs);

- les ceux qui croulent sous d'abominables bombes dans l'indifférence la plus générale (mais sauve qui peut tant qu'on le peut et qui le peut);

- les ceux qui me cotoyent sur mon lieu de travail car ils me rendent dingues, à moins que ce ne soit le contraire, comme je l'aurai entendu cette semaine "it is an egg and chicken problem" (un petit coup de dioxine résoudra au moins ce problème).

Entretemps, voici au moins une question existentielle que - je suis certain - vous prendrez plaisir à résoudre de concert avec ce brillant candidat, à moins que vous ne subissiez le même bête effet d'influence ?

Bien cordialement,
-LAH-

17.7.06

Chauuuud devant !

Cher(e) Internaute,

avec l'arrivée de la canicule, je me suis retrouvé à ingurgiter des quantités inimaginables de crème glacée aux goûts les plus variés; une activité estivale classique avec la farniente, le plichplachplouch (aussi appelé trempette dans la piscine de jardin), et - bien entendu - la célèbre chasse aux moustiques requise par une nuit enfin peinard !

Puis, à regarder cette crème glacée si énorme que je m'étais servie, j'en suis venu à me dire qu'elle ne ferait pas que passer gentiment par là pour me rafraîchir ... non que je m'inquiète pour ma ligne, mais soudain j'eu l'impression que j'étais devenu cette groooosse glace.

Et si c'était vrai ?

Quelque part cela doit être le cas .. non ?

Après tout, comme le disait François Pirette dans son sketche (nb: désolé pour ceux qui n'aiment pas ou ne connaissent pas), on devient ce que l'on mange !

Et qui disait encore qu'on bouffait de la merde ..?

Sur ce, je file car les moustiques me prennent pour une straciatella géante.

Bien cordialement,
-LAH-

5.7.06

Vague à l'âme

Cher(e) Internaute,

je t'écris aujourd'hui avec un petit pincement au coeur. A la recherche de vieux syllabi, d'anciens démons se sont rappelés à moi. Entre les feuilles toujours blanches se cachaient d'autres feuilles que j'échangeais avec mes camarades de classe. Quel adolescent n'a pas fait cela, des mots dans tous les sens, de tout sens et parfois insensés. A relire ces petites phrases innocentes ou assassines, que voilà le souvenir de ces événements qui marquèrent de leur empreinte ma jeune expérience. De revoir soudain, de mémoire oubliée, les jeux et les regards de ces amis qu'on pensait connaître à jamais. Mais l'angoisse de voir l'emprise du temps, de sentir le poids de la plume qui écrasait le papier, de se réinventer le passé plus que de s'en souvenir, l'angoisse perpétuelle, non celle de vieillir - chose toute assez normale et même bienvenue - mais celle de perdre son passé. Peut être est-ce le signe de l'équilibre perpétuel entre "construire le futur" et "oublier le passé" surtout quand celui ci fut douleur plus que bonheur (encore que j'aie jamais eu à me plaindre).

Avec un peu de fatalité, on dira "ainsi va la vie" ... argh, la fatalité ...

Dans mes petits papiers soigneusement pliés, une mine d'or s'était enterrée. Précieusement, j'ai déballé de mon intimité des moments égarés. Qu'il est heureux parfois de se retrouver, avec le recul et les textes que je m'étais écrit, ce passé qui constitue mes fondations et dans lesquels je retrouve tant de traits de caractère qui me poussent aujourd'hui toujours à mes comportements. Je te souhaite, chèr(e) Internaute, que cela t'arrive aussi, que tes réminiscences soient une fontaine de Jouvence pour les moments de bonheurs perdus et une stelle immaculée pour y déposer les derniers regrets que rien ne pourra jamais pardonner, sinon le temps lui même.

Au creux d'une page, ces quelques mots, une pensée, sinon le début d'une aude inachevée:

"Un mot,
Ce peut être une Vie;
Alors, un discours,
Ce peut être le Monde"


A méditer ...

Bien cordialement,
-LAH-