Génération Pluton

24.5.06

Les colles en qu'est-ce t'y on et la f(r)acture sociale

Cher(e) Internaute,

permets-moi de verser un opprobre en réaction à ce post, édifiant de par ce qu'il relate, sur le Blog de Cédric.

Boileau est connu pour avoir cité que "ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément", est-ce porter un jugement de valeur que de se rendre compte que l'éducation n'a pas pourvu la jeunesse actuelle d'un sens critique leur permettant de juger et d'agir dans une situation où il va de leurs propres intérêts?

Il est certes malheureux de constater à priori que cet état de faits est étendu à la plupart des couches sociales, même s'il a tendance à frapper plus fort - si pas très fort - dans les zones dites "défavorisées". Comme à tout problème, avant de concocter des solutions, il faut en premier lieu quantifier l'étendue dudit problème, en observer et en déterminer les causes. Il serait tout aussi malheureux, si pas hypocrite, de dire que les choses allaient mieux de par le passé, si ce n'est que par souci d'établir une référence. La solution passe d'abord et avant tout par le présent et le futur. Soyons également certains de ne pas établir de fausses correspondances, et n'oublions pas qu'une société équilibrée implique une distribution de la population dans toutes les activités requises par sa propre croissance (condition sine qua non des sociétés: croissance de l'ensemble et des individus qui la compose, avec prérogative des intérêts du premier sur ceux du second).


Le problème, quel est il ?

Une proportion de la jeunesse belge actuelle accuse un retard éducatif, entrainant un appauvrissement culturel.


Le problème, quelle est son étendue, quelles en sont ses causes ?

De quel(s) indicateur(s) disposons nous pour évaluer de l'état d'abrutissement/d'abêtissement de nos concitoyens?

Pour évaluer l'amplitude de notre problème, il nous faut des indicateurs le plus arbitraire possible. Je vous propose de faire d'abord un petit détour par le site de statistiques de l'Unicef qui nous en apprendra plus sur l'état "culturel" de la Belgique. Bien sur, ces données ont 4 ans d'age au moins mais elles indiquent qu'à ce moment là un peu plus de 11% des dépenses gouvernementales sont dévouées à l'éducation, et que pour le reste le taux d'alphabétisation atteint des sommets, comme à peu près partout en europe et en amérique du nord. Cela signifie juste que, à l'exception d'une faible frange de la population, à peu près quiconque dans ce pays est capable de lire (je dis bien -lire-) ce texte ... de là à le comprendre, la question se pose toutefois.

Les données statistiques répertoriant l'alphabétisation est certes un bon signe mais il faut à disposition un indicateur plus direct comme le taux de réussite scolaire. Une recherche rapide sur Internet m'a fait déboucher sur ce document qui vaut son pesant de cacahuètes. Je cite : "(...) l’orientation est, elle aussi, étroitement liée à l”origine socio-économique des élèves", suivi un peu plus loin de "(...) la Belgique confirme sa place de champion mondial de la discrimination sociale à l’école, aux côtés de l’Allemagne." (plus cfr. Graphique 7 de la même page). Ce site regorge d'une foultitude d'autres analyses très intéressantes que je ne vais pas reprendre ici; par contre, s'il s'agit de mesurer l'étendue du problème, il me semble que les indicateurs sont suffisant et qu'il faille en conclure que, en Belgique, nous présentons un pays dans lequel l'éducation est suffisante mais ne donnant pas les mêmes chances à tout le monde en fonction de l'origine sociale (ce qui était déjà pressenti dans l'introduction par la nomenclature "défavorisé").

Ce qui, dans le propos, me fait songer à la pensée suivante: 'la Belgique (ou faudrait il dire, la Communauté française de Belgique ?): état moderne ... ou mentalité bourgeoise vieux 19ème survivante ?'

Quel est le rôle de la famille dans cette histoire ? La pégagogie ne doit pas être vue que comme la résultante d'un seul effort, celui ci étant fourni dûment par l'Etat, c'est l'affaire de la société et par conséquent, d'un point de vue réduit, de la molécule de société que forme la famille (proche). A ce titre, on peut lire sur le site de la faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education de l'Université de Genève des documents y ayant trait et regroupés sous l'intitulé Ecole, familles, société. Doit on en déduire, une fois encore, la démission des parents dans la tâche éducative ... je reste perplexe sur cet aspect des choses.

Il a été aussi souvent question de la violence à l'école, notamment avec les litanies d'événements dramatiques touchant au cadre scolaire, tant du côté des écoliers que des enseignants. La prévention de la violence à l'école n'est toujours pas une partie factuelle de l'éducation courante, malgré l'existence d'observatoires en Europe ou au Canada. Remarquons qu'à l'échelle Européenne, notre beau pays ne se trouve pas dans les équipes partenaires ... un manque cruel et injustifié qui, je l'espère, sera comblé prochainement.


Le problème, et ses conséquences !
(en cours de rédaction)

Le problème, sa/ses solutions ...
(en cours de rédaction)

La conclusion de tout ceci:

Remettre l'école en question revient souvent à juger de l'état d'une société, l'une étant à l'image de l'autre et vice versa. En l'occurence, la Belgique - ou du moins la Communauté francophone belge - est stratifiée en couches sociales séparant l'accès à l'éducation. Il n'est pas de mise, actuellement et dans cette région du Globe, d'atteindre le même état de connaissances suivant l'origine sociale dont on est issu. Cette conclusion est supportée par différentes observations arbitraires qui tendent à montrer cette évolution dans notre société.

Par contre, la paupérisation culturelle apparemment ressentie n'a pas pu être évaluée, et encore moins confirmée, faute d'éléments suffisant à disposition pour le moment.

Pour terminer, inspirons nous encore de cet homme de sagesse que fut Boileau, et qui a écrit (Chant IV):
"Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent,
Ouvrier estimé dans un art nécessaire,
Qu'écrivain du commun et poëte vulgaire."

Et le mot de la fin:
Réduisons la fracture sociale et la facture sociale ne s'en trouvera que diminuée.

Bien cordialement,
-LAH-

19.5.06

Nuage au dessus d'un damier


Un bout de pluie n(u)age dans le ciel de Copenhague ... (Sept. 2005)

-LAH-

Ne pas ...


Cher(e) Internaute,

aujourd'hui je t'écris pour te rappeler que la société dans laquelle tu as grandi, tu évolues tous les jours, et te perdra demain, est avant tout basée sur des négations. Avant de savoir ce que tu pouvais faire, ou aurais du faire, l'éducation parentale s'attache avant tout à te dire ce que tu ne dois pas faire. Si, bien naturellement, bon nombre de ces interdictions sont basées sur le bon sens et permettent de (sur)vivre, certaines ne tiennent qu'au conditionnement pur et simple sur des actions que ce que certains d'entre nous appeleraient le "politiquement correct".

Mon hypothèse est le "non" comme base d'argumentation saine pour des actions à ne pas commettre. Ma thèse est "le conditionnement social est un mécanisme autobloquant des sociétés" avec comme corollaire que le progrès est du aux personnes s'affranchissant de toute contrainte sociale; ma démonstration se fera par déductions logiques sur base de trois étapes preuves:
1) la négation entraîne le refus de penser en corrompant le lien naturel entre pensée et actes;
2) la négation met en place des mécanismes dissuasifs;
3) la négation provoque la négation.
Le corrolaire sera déduit par la mise en commun des preuves 1 et 3.

(en cours de construction, tout commentaire est le bienvenu)